L’aménagement des Halles Nexans dans le quartier de Gerland

La requalification de la friche industrielle Nexans voit émerger un nouveau quartier mixte dédié entre autres à l’immobilier de bureaux. Le projet s’articule autour d’un parc urbain destiné à accélérer la transition écologique de Gerland.

Une requalification de friche industrielle à Lyon 7

Au nord de Gerland dans le septième arrondissement de Lyon, la friche Nexans fait l’objet d’un vaste projet d’aménagement depuis 2018, projet porté notamment par la métropole de Lyon. La friche Nexans est aujourd’hui un ancien site industriel qui s’étend sur une surface de 8,3 ha, délimitée au nord par la rue Lortet,les rues du Pré Gaudry et des Balançoires au sud, le boulevard Yves Farge à l’ouest et l’avenue Jean Jaurès à l’est. Le futur quartier bénéficie ainsi d’une localisation stratégique au cœur du quartier de Gerland, où la demande des entreprises et investisseurs en immobilier professionnel ne cessent de croître.

En tant que friche industrielle, le site qui fait aujourd’hui l’objet d’une requalification accueillait auparavant des entreprises actives notamment dans le câblage électrique et la téléphonie. Outre la société Nexans qui a légué son nom au secteur, ce dernier a accueilli entre autres la société française des câbles électriques Berthoud, Borel et Cie (SFCE), la société des Câbles de Lyon ou encore Alcatel Câble dans les années 1980. C’est en 2013 que l’entreprise Nexans s’est débarrassée de la partie industrielle de son site d’exploitation, la partie recherche et développement (R&D) ayant été conservée pour s’implanter sur la ZAC Techsud au sein du célèbre Biopôle de Lyon.

S’agissant d’un projet de requalification, l’aménagement de la friche Nexans est en phase avec les évolutions juridiques actuelles destinées à freiner l’artificialisation des sols. En effet l’objectif « zéro artificialisation nette » fixé par la loi « climat et résilience » encourage les acteurs de l’immobilier d’entreprise autant que les métropoles à privilégier les projets de réhabilitation plutôt que les nouveaux programmes de construction. Une orientation qui concerne également l’immobilier de bureaux.

La friche Nexans se distingue également par la présence de la Cité des Halles, un lieu d’urbanisme transitoire qui accompagne la transformation du secteur. Espace tourné vers l’avenir, la cité des Halles offre aujourd’hui au public un lieu hybride mêlant production artisanale, manufactures diverses et activités artistiques ou culturelles.

Un projet mixte associant logements et immobilier d’entreprise

Comme la plupart des projets modernes mis en œuvre par les très grandes métropoles, l’aménagement de la friche Nexans doit aboutir à la création d’un quartier mixte associant logements, commerces et espaces de bureaux. En tant que premier marché immobilier d’entreprise à l’échelle des régions, Lyon fait en effet face à une forte demande des entreprises notamment en ce qui concerne la location de bureaux. Au cœur d’un quartier prisé tel que Gerland, la métropole lyonnaise apporte ici une réponse ayant pour avantage d’être compatible avec la transition écologique et d’offrir un cadre de vie marqué par la présence de nombreux espaces verts.

L’ensemble mixte résidentiel et économique disposera au total d’une surface de plancher de 49 000 m² ainsi répartie :

  • 70% de SDP dédiée au logement,
  • 20% de SDP dédiée à la création d’activités artisanales et productives, commerces et bureaux
  • 10% de SDP dédiée à la création d’un bâtiment hybride accueillant des bureaux partagés et de l’hébergement en coliving.

À travers cette offre, la requalification de la friche Nexans démontre qu’elle est également en accord avec les évolutions de l’immobilier d’entreprise post-covid et les nouveaux modes de travail. La création d’espaces de bureaux hybrides donnera en effet l’opportunité aux entreprises et nomades digitaux de louer un bureau à Gerland dans un cadre propice au télétravail, au travail hybride ou au Flex office.

Toujours dans une perspective de transition écologique et de végétalisation, la transformation du site s’organise autour d’un grand parc urbain de 1,5 ha : les différents immeubles incluant les offres de bureaux seront localisés autour de cet espace vert qui apportera aux riverains et actifs du secteur un nouvel îlot de fraîcheur. Pour mieux accompagner le futur développement économique et tertiaire de la friche Nexans, de nouveaux espaces publics seront créés incluant notamment le prolongement de l’allée Fontenay, la mise en place d’une voie verte le long de l’EM Lyon et l’élargissement de la rue Lortet qui constitue une des « frontières » du quartier naissant.

Un nouveau parc urbain pour favoriser la transition écologique

Le quartier qui naîtra de la réhabilitation de la friche Nexans s’illustre en effet par ce parc urbain qui constitue en quelque sorte la pierre angulaire du projet. Face à la minéralisation excessive des métropoles qui favorise le réchauffement climatique, ce nouveau poumon vert sera en lien avec les différents axes végétalisés ou en cours de végétalisation dans le septième arrondissement de Lyon – allée de Fontenay, allée de Gerland et les quais Hauts du Rhône. Le nouveau parc urbain apporte ainsi une solution adaptée aux enjeux environnementaux actuels, en favorisant la désimperméabilisassions des sols, la protection de la biodiversité et la lutte contre les îlots de chaleur en métropole. Le parc arboré abritera par ailleurs des arbres fruitiers, cerisiers et poiriers notamment, le maire de Lyon évoquant une ville « favorable à la santé ». Parce que la transition écologique et énergétique vise aussi à améliorer la qualité de vie des habitants autant que celle des salariés en entreprise, le parc urbain de la friche Nexans sera également constitué d’espaces ludiques destinés aux familles, ainsi que de divers espaces propices au repos. En tant qu’ancien site industriel, la friche naissance a sans surprise accueilli des activités parfois nocives pour les sols et la végétation. Le renouveau de la biodiversité et la création de vergers urbains passe donc par des opérations préalables, notamment la plantation d’essences dépolluantes.

A terme, le nouveau parc urbain portera la surface des espaces verts du quartier à 7 m2 d’espace vert public par habitant, contre 3,6 m2 dans le quartier existant.